Hier, je suis allée passer une IRM à cause d’une forte douleur dans le talon droit. Je déteste cet examen car je suis très claustrophobe. Cette « peur des endroits étroits » me fait encore plus entrer en empathie avec les chevaux qui ont peur d’entrer dans le van (ou le camion). En observant l’ouverture d’un van et celle du tunnel d’un IRM, voyez, à l’échelle de nos tailles respectives, comme la sensation doit être la même pour les chevaux devant cette boite fermée, et qui, pour eux, va rouler une fois qu’ils seront dedans. Pour une IRM du pied, on entre que la moitié du corps dans cette grosse boite. Bien heureusement car je suis totalement incapable d’y entrer la tête la première voire d’y entrer la tête tout court. J’ai beau savoir que cela ne fait pas mal et que c’est pour mon bien, je suis incapable de me résoudre à entrer dedans. Parlementations... |
Cette fois le jeune radiologue me répétait tandis que le tapis glissait dans le tunnel : « vous allez voir, je ne vous raconte pas de crac, la machine va s’arrêter et vous n’aurez pas la tête dedans ». Et ce fut vrai !
Comme je sais que cet examen ne dure qu'une quinzaine de minutes, j’ai commencé à me relaxer avec des exercices de cohérence cardiaque (respiration) tant et si bien que lorsque le radiologue est revenu, j’étais dans un pseudo état alpha, très relaxée, proche du sommeil. Il m’a demandé : « tout c’est bien passé, madame ? ». J’ai répondu par « oui » mais ayant toujours envie de prêcher, je lui ai expliqué : « il me faudrait plusieurs séances de ce type pour être désensibilisée ». Je l’ai vu tiqué au mot « désensibilisé ». J’ai donc voulu éclaircir mes propos : « vous savez comme pour les voyages en avion. ll faudrait que l’on m’explique comment ça marche (ça, c’est pour mon côté zèbre, mais j’y reviendrai) que l’on me montre que je peux y entrer mais aussi en sortir en ne me laissant que quelques secondes dedans » (de l’approche-retrait, en fait !). Il était toujours très étonné, mais perspicace, il m’a répondu « c’est pas bête ! c’est vrai que je pourrai mettre au point des matinée sur ce thème »… Victoire !
Jamais comme avant...
L’autre victoire c’est que depuis des années, je ne fais plus aucun chargement dans le van comme j’aurai pu les faire autrefois. Bien sûr, il peut être nécessaire de revenir sur la notion de confort et d’inconfort mais je ne veux pas forcer un cheval à entrer dans le van par quelque méthode que ce soit pour la simple raison que - comme je viens de l’expliquer via mon propre cas - tout est : apprentissage et explication. Et, à mon sens, c’est ce qui doit se passer avec le cheval sur plusieurs séances :
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Et parler...
Je parle toujours à mes chevaux quand nous allons partir et plusieurs fois sur la route pour que nos trajets leur paressent moins long et surtout qu’ils se passent sereinement car un voyage réussi fera des prochains chargements dans le van, des réussites...